La relation thérapeute – patient

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  • Confiance et douceur

Dans une thérapie psycho corporelle, il est important  qu’une relation de respect, de douceur et de non-jugement s’installe. C’est grâce à cette confiance que le patient pourra accepter d’aller explorer  les ressentis dans son corps et d’aller regarder ses cotés les moins agréables comme ses peurs, sa colère…

  •  Engagement et volonté

Il est aussi important que le patient comprenne l’importance de sa participation et de son engagement personnel dans un travail thérapeutique : le thérapeute seul ne pourra pas aller très loin.  On peut dire que chacun fait la moitié du chemin. Si le patient est dans l’attente que la libération vienne du seul fait du thérapeute alors le processus va vite patiner et ne pas libérer le patient comme il l’espérait.

C’est alors au thérapeute de mettre à jour cette résistance si c’est le cas, pour aider le patient à dépasser cette attente  de la  « solution magique  » provenant de la petite enfance.

  •  Les résonnances

Dans la thérapie psycho corporelle, l’invisible du  patient  dit beaucoup de choses que le thérapeute ressent, note et parfois explique  quand c’est nécessaire. Cette énergie invisible est la somme du vécu douloureux du patient qui peut se réactiver au cours de certains évènements vécus par le patient dans sa vie actuelle ou, aussi, au cours de la relation thérapeutique avec le thérapeute.  Le rôle du thérapeute est d’aider le patient en répondant à ces énergies inconscientes,  comme un « bon parent ».

Laurence est une femme de 54 ans. Elle se  sent seule et abandonnée par son mari. Elle dit  être invisible aux yeux des autres qui ne font jamais cas d’elle.  Elle est née d’une mère qui a fait un déni de grossesse et qui ne voulait pas d’un bébé à ce moment là. Petite, Laurence a toujours été considérée comme quantité négligeable par sa famille et on s’occupait très peu d’elle.  Lors des séances, quand Laurence se met à parler d’elle, une irrésistible envie de dormir saisie le thérapeute. Malgré des séances à des heures variables de la journée, la réaction du thérapeute est toujours la même. L’énergie de souffrance de Laurence était puissamment active et  elle s ‘était sentie tellement  inintéressante dans sa famille petite fille et adolescente que son champs énergétique invisible endormait les gens dés qu’ils s’intéressaient à elle et l’écoutaient.  

Heureusement, la conscience du problème par le thérapeute et le travail de thérapie ont peu à peu  changés cette situation au fil des séances jusqu’à disparaitre complètement.

  •  La résonnance négative

Une thérapie, c’est un miroir tendu au patient pour qu’il prenne conscience de ses fonctionnements et répétitions tout en faisant des liens avec son enfance, l’origine de ces fonctionnements toxiques.

Au début, le thérapeute est souvent considéré comme le parent idéal. Mais, il arrive parfois une période ou le thérapeute est vu comme étant très méchant.

C’est une phase très sensible dans laquelle le patient se sent revivre les mêmes injustices et les mêmes douleurs que dans son enfance. C’est souvent un moment ou le patient doit faire face à ce qu’il refuse de voir en lui, comme la violence ou la colère par exemple. Le thérapeute qui lui fait prendre conscience de cela par des explications devient alors  le « méchant ».

  •  Fuir par peur de soi-même

C’est un moment de la thérapie très délicat et très difficile pour le patient mais aussi pour le thérapeute. Parfois, le patient interrompt la thérapie brusquement sur ce malentendu. Ce n’est pas une bonne chose car le patient va partir avec la violence qui a émergée en lui et va se retrouver tout seul avec elle, sans pouvoir la comprendre, la transformer et la digérer. Par exemple, cette violence latente et inconsciente risque de provoquer des résonnances  avec  la violence d’autres personnes rencontrées et faire vivre des évènements très pénibles. Cela peut  aussi générer une maladie  car c’est le corps qui va parler et dire « les mots par des maux… »

De plus, cela maintient le patient dans l’idée que personne ne peut l’aider…et qu’il n’y a pas de solutions pour lui, que personne ne le comprends, comme avec ses parents dans son enfance.

Or, en réalité, tout ceci est une fuite du patient qui ne supporte pas l’idée qu’il puisse y avoir  de mauvaises choses en lui. Il est dans l’illusion de lui-même et il refuse de voir  la réalité…C’est souvent  une blessure d’orgueil.

Cela me rappelle l’histoire de Nathalie qui avait eu une enfance traumatisante par les énergies de folie de sa mère et de violence de son père. Quand Nathalie débute sa thérapie, elle est diabétique et  fait régulièrement des maladies plus ou moins graves.  Au cours d’une séance de  thérapie, Nathalie prend soudainement conscience que c’est la colère qu’elle a accumulée dans son enfance contre la violence de ses parents  qu’elle retourne contre elle sous forme de maladies. Nathalie ne supporte pas l’idée qu’il puisse y avoir de la colère et de la violence en elle.  Elle ne veut pas être « comme sa mère ». N’acceptant pas cette violence en elle, elle arrête brusquement la thérapie et refuse de venir une dernière fois en séance pour que le thérapeute puisse faire le point avec elle et surtout mettre la conscience sur ce qui se passe en réalité. Nathalie part avec sa colère inconsciente, retourne en partie  sa colère contre le thérapeute sans jamais rien lui dire et quelques temps après,  se déclenche une hépatite…

Il est très important de ne jamais fuir une thérapie de la sorte. Le thérapeute est là pour entendre la colère du patient même si c’est contre lui. Le thérapeute est capable de prendre de la hauteur et comprend que cette colère ne lui est pas destinée en réalité.

  •  Faire face et grandir

En revanche, quand  le patient réussit a franchir cette étape, qu’il ne fuit pas la réalité et lui fait face, l’évolution est énorme. Le patient se rend compte que, même s’il y a de la colère en lui, d’abord il est capable de la regarder en face et de la transformer pour l’éliminer et ensuite, qu’ il reste quand même une personne digne d’être aimée et aidée. Le thérapeute est toujours là, présent et soutenant. Il n’a pas besoin d’être un « gentil petit garçon » ou une « gentille petite fille » pour que ses parents l’aiment et s’occupent de lui…

Il comprend et accepte le « je suis aimé tel queje suis ».

Pour qu’une thérapie réussisse , il y a souvent un moment ou l’on doit mettre son orgueil dans sa poche et accepter d’entendre ce qui nous dérange, accepter de ne pas toujours avoir raison, de ne pas tout savoir, même si on a fait de longues études théoriques…

C’est alors que les progrès sont fulgurants et que l’on acquiert une grande indépendance dans nos relations et une grande force intérieure.