Médicaments, alcool, drogues, quelles conséquences ?

Je voudrais aborder aujourd’hui un phénomène que l’on pourrait considérer comme banal et qui pourtant, insidieusement, a beaucoup plus de conséquences fâcheuses que l’on imagine.  La réponse  médicaments, anxyolitique, verres d’alcool ou prise de drogue face à une émotion intense est un fonctionnement qui soulage sur l’instant mais qui installe la personne dans un cercle vicieux, qui fait tourner en rond inévitablement.

  • L’ecole de la Vie

La vie sur terre n’est pas toujours facile, on est tous d’accord sur cela ! C’est une école qui nous demande constamment d’expérimenter de nouvelles façons de vivre, de nous dépasser et d’explorer des endroits ou des facettes de nous même que l’on connaît peu voire pas du tout. C’est notre mission d’âme et personne n’y échappe.  Si on essaie de fuir ces missions qui s’imposent à nous, la vie se charge de nous resservir le même scénario à l’infini et elle a toute la vie pour cela !  Jusqu’à ce qu’on arrive à dépasser nos frayeurs, nos blocages et que l’on réalise notre mission.

  • Un brouillard isolant 

Alors quelles sont les conséquences dans le corps et la psyché quand une personne répond à toutes ses émotions fortes par un Lexomil, du cannabis ou un verre de whisky ?  Ces substances ont pour effet de couper l’individu de ses ressentis, de l’empêcher de ressentir et de placer la conscience dans un brouillard. Cela va créer une sorte de nuage gris isolant : Plus de ressentis émotionnels, plus de pensées lucides,  plus d’analyses, plus de désirs….

Les problèmes que cela engendre sont pernicieux car quand on s’en rend compte, il est souvent trop tard et les habitudes sont installées. C’est confortable ! Mais malheureusement, ces substances chimiques qui isolent des peurs, des tristesses ,  isolent aussi du plaisir et de tout ce qui est agréable.

Les molécules chimiques ne trient pas !! Elles isolent, elles coupent.  Point.  Du mauvais… mais aussi du bon !

Cela va donc mettre la personne dans une vie vide d’émotions, vide de sens, vidée de ses plaisirs affectifs et  sensoriels, vide de désirs et cela, dans tous les domaines. Cela va impliquer aussi la vie professionnelle : perte de créativité, perte d’enthousiasme, de  motivation…

  • La pensée tourne en rond

La molécule chimique dans son fonctionnement va aussi bloquer l’eau du corps car le corps ne reconnaît pas ces molécules. Ainsi, dans les cerveaux,  elle va entrainer un fonctionnement de pensées et d’action qui tourne en rond. La pensée revient toujours à son point de départ sans pouvoir évoluer vers autre chose. Le schéma se répète indéfiniment.

Inconsciemment, c’est aussi, ce que demande l’individu au médicament : « Je ne veux pas voir, je ne veux pas savoir, je ne veux rien changer, je veux tourner en rond…. »

  • Des solutions existent

Pour sortir de ce cercle vicieux et arrêter de tourner en rond dans sa vie, il existe des solutions comme parler, exprimer ses peurs, ses craintes,  ses états d’âme à une personne qui sait écouter et comprendre sans juger. Cela fait beaucoup de bien de pouvoir dire ce que l’on a sur le cœur et soulage les peurs et les craintes. On se rend compte alors que la réalité est bien plus facile à vivre que ce que notre mental fabrique ! Et qu’il y a des solutions a tout.

Nous pouvons réfléchir  en séance et chercher ce qui peut expliquer ces comportements et programmer l’individu a répéter ce fonctionnement fuite  en explorant plusieurs pistes comme la naissance, l’héritage familial,  un modèle donné où le médicament et/ou l’alcool permettent de fuir la réalité….

Avec cela, le travail de thérapie psychocorporel permet de libérer les cellules des schémas de pensées figées, des déchets chimiques bloquant et des fonctionnements douloureux car répétitifs.

 

 

Qu’est ce qu’un bon thérapeute ?

Dans la multiplication des propositions thérapeutiques aujourd’hui, comment pourrait-on définir les qualités que devraient posséder tout thérapeute ?

Personnellement, je pense que l’on naît thérapeute et que notre  vie nous propose toutes les expériences nécessaires pour développer nos qualités innées et acquises.

  • Le chemin de vie du thérapeute

En effet, le chemin parcouru par le thérapeute lui-même  dans sa vie puis dans l’exploration de son vécu est primordial. Lorsque vous accompagnez un patient dans un désespoir, il faut pouvoir  supporter cette énergie de vide. Si vous l’accompagnez dans de la rage, il faut pouvoir l’entendre sans pour autant être bousculé par cette violence.

Le thérapeute doit avoir traversé et digéré suffisamment de choses pour être au clair avec lui même. Cette maturité, doublée de bienveillance lui permettront de se tenir solidement auprès du patient. En réalité, un thérapeute ne peut amener ces patients que là où il a été lui même. Plus il a travaillé sur lui, plus il a analysé son histoire personnelle et transgénérationnelle, plus il a exploré l’histoire de sa fécondation, de sa gestation et de sa naissance,  plus il pourra comprendre et aider son patient à se libérer. C’est aussi ce qui lui permettra de faire son travail de thérapeute  sur la durée.

  • La compassion

Il s’agit d’entendre les souffrances du patient sans jugement, avec bienveillance, dans une attitude de compassion sans être bouleversé.  La définition de la compassion étant de comprendre les douleurs d’autrui sans pour autant se laisser embarquer par ses douleurs.  (Contrairement à l’empathie qui induit que l’aidant s’implique émotionnellement dans les souffrances de l’autre).

  • La confiance

Dans cette relation patient/thérapeute,  la confiance est elle aussi, très importante. L’efficacité des soins dépend en grande partie de la confiance que le patient accorde au thérapeute. Cette confiance implique qu’il acceptera de lâcher prise, qu’il cessera de se défendre pour accepter de prendre conscience et de ressentir dans son corps.

Il est aussi important que le patient parle vrai, s’implique et s’engage dans la thérapie. Une personne qui vient tout en mettant en doute la technique proposée  ou qui interrompt la thérapie face à la 1ere résistance ne permettra jamais au thérapeute de l’aider vraiment…C’est d’ailleurs toujours important d’en faire prendre conscience au patient pour son évolution future car la réalité,  c’est que pour l’instant, il refuse d’être aidé ou de prendre conscience !

  • Les résonances 

Chaque patient exprime une  histoire différente qui  touche plus ou moins le thérapeute. D’une façon générale, un thérapeute va souvent attirer à lui des patients qui ont des histoires ressemblantes à la sienne ou qui ont des aspects similaires. Cela signifie aussi que l’on accompagne mieux ce que l’on connaît bien. D’où l’importance pour le thérapeute de bien avoir travaillé sur lui auparavant et de façon continue.